Photo couture chaussure

Équipement

Le 2CRC dispose d’un espace de traitement dédié avec zone de lavage, réfrigérateur, congélateur et lyophilisateur (0,25 m3). Le traitement de séchage permet de conserver la souplesse du cuir et de retrouver la couleur naturelle du cuir.


Cuirs archéologiques

Découverts le plus souvent à l’état gorgé d’eau, les cuirs archéologiques nécessitent des techniques de traitement très particulières qui font appel à la l'imprégnation de polyéthylène glycol 400 et à la lyophilisation.

Photo chaussure cuir

Restauration

Après traitement de séchage, les fragments peuvent ainsi être remis en forme et réassemblés pour reconstituer des objets en 3D. Une connaissance approfondie des typologies, toutes périodes chronologiques confondues, est absolument nécessaire pour ne pas perdre d'informations et pouvoir restaurer les objets dans leur état original.

NAT 2014

Etude de collection

Le 2CRC réalise également des études de collections (dessins archéologiques, études typologiques et statistiques).

Photo chaussure louvre

Typologies

Une connaissance approfondie des typologies est absolument nécessaire pour ne pas perdre d'information et pouvoir restaurer au mieux les objets.

Photo aprés restauration sandale cuir

Mules archéologiques de Louise de Quengo (1656), couvent des Jacobins de Rennes

Une paire de mules a été découvertes par les archéologues de l'INRAP à Rennes. Elles étaient conservées aux pieds d'une défunte inhumée dans un sarcophage de plomb en 1656. Cette sépulture a fait l'objet d'un travail de recherche et de conservation inédit qui a permis de révéler des informations sur les pratiques funéraires de l'époque. Nous avons assuré le traitement de conservation et la restauration des mules, en parallèle à celui effectué sur les vêtements par le laboratoire Materia Viva à Toulouse.
Lien : www.inrap.fr

Photo 1 : Mules archéologiques de Louise de Quengo (1656), couvent des Jacobins de Rennes Mule avant conservation restauration
Photo 2 Nettoyage des mules
Photo 3 Mules apres restauration dans leur boite de stockage

Chaussure archéologique en cuir gorgé d’eau découverte sur l’épave de la Jeanne-Elisabeth (1755)

La chaussure en cuir a été découverte en 2011 sur l’épave de la Jeanne-Elisabeth (coulée en 1755 au large du Languedoc-Roussillon). Le traitement par imprégnation et lyophilisation a permis de stabiliser le cuir et a autorisé des manipulations pour étude. A l’issue de cette intervention, le remontage et la remise en forme de la chaussure ont été effectués dans l’objectif d’une présentation en exposition (http://musee-histoire-marseille-voie-historique.fr). Il s’agit d’un modèle à bout rond, boucle détachable et talon bottier. Le cuir est employé fleur à l’extérieur. La pointure estimée est de l’ordre du 36/37. Il s’agit probablement d’un pied gauche. C’est une chaussure qui présente deux quartiers, cousus dans l’axe du talon, s’allongeant vers l’avant pour former deux fines bandes effilées. On dénomme ces extrémités oreilles ou ailes de quartier. Munies de trous, les oreilles permettent le passage d’une boucle métallique qui les relie. La boucle a disparu mais les traces permettent de dire qu’il s’agissait d’une boucle amovible à pivot avec un ardillon simple.

Datation : 1755

Photo 1 : Chaussure archéologique en cuir gorgé d’eau découverte sur l’épave de la Jeanne-Elisabeth (1755) La couture dans l’axe du talon est refaite à l’identique
Photo 2 Etat avant traitement
Photo 3 Etat après traitement et restauration

Restauration d’une paire de sandales coptes conservée au musée du Louvre à Paris

Une paire de sandales en cuir, provenant de tombes découvertes sur le site d’Antinoë (Égypte) a été restaurée pour le musée du Louvre.

Le cuir portait une décoration à la feuille d’or avec des ciselures. Les sandales étaient dans un état très moyen. Elles étaient écrasées et les lanières n’étaient que peu ou plus du tout maintenues à leur emplacement d’origine. Elles étaient sales et les dorures étaient atténuées.

Dans la mesure où il existait pour chaque sandale un modèle des lanières manquantes, on a procédé par patron pour reproduire les lanières ou portions disparues. Puis ces nouveaux éléments ont été repositionnés à l’emplacement original par doublage avec de petites portions d’intissé polyester réactivées à la chaleur. Les lanières ont été remises en forme et fixées à l’avant des sandales avec des liens en cuir moderne. Une réintégration a été effectuée côté fleur sur ces portions de cuir moderne pour les rendre plus discrètes.

Datation : Égypte, période copte, postérieure à 130 ap.J.C.

Photo 1 : Restauration d’une paire de sandales coptes conservée au musée du Louvre à Paris Etat avant restauration d’une des deux sandales.
Photo 2 Etat en cours de remontage des lanières.
Photo 3 Collage après remise en forme. Réintégration colorée des portions de cuir restituées.